Sabbat 10 Novembre 2018

L’amour et le service pour le Maître

« Le travail personnel est grandement nécessaire. Beaucoup, beaucoup d’âmes pourraient être sauvées si ceux qui prétendent être des disciples de Christ travaillaient comme le Christ a travaillé ne vivant pas pour se plaire à soi-même, mais pour glorifier Dieu, agissant comme des missionnaires, montrant un amour sincère pour le Maître en faisant tout usage possible des talents qui leur sont confiés. Ceux qui travaillent en suivant l’exemple du Christ perdront de vue le moi. Nous sommes appelés à aimer les âmes comme le Christ les a aimées, à soutenir un combat intérieur afin que les pécheurs se convertissent. Présentez l’amour incomparable du Christ. Cachez votre moi à la vue des humains. » – The Review and Herald, 21 juin 1898.

Le Maître aime profondément ses disciples
1.     Quels liens puissants Jésus avait-il pour ses disciples ? Combien forte était son affection pour eux, et l’est encore pour ses disciples aujourd’hui ?

Jean 13 : 34 ; 15 : 12, 13 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres…. 15 : 12 C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

« La première recommandation qu’il leur avait faite dans la chambre haute avait été celle-ci : ‘Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.’ Ce commandement était nouveau pour les disciples ; car jusque-là ils ne s’étaient pas aimés les uns les autres comme le Christ les avait aimés. Jésus jugeait qu’ils avaient besoin d’être dirigés par de nouvelles idées et de nouveaux mobiles ; qu’ils devaient se conformer à de nouveaux principes : que sa vie et sa mort, à la lumière de son sacrifice, allaient leur donner une nouvelle conception de l’amour. L’œuvre de la grâce tout entière est un service continuel d’amour, de renoncement, de sacrifice de soi-même. A chaque heure de son séjour sur la terre, des courants irrésistibles d’amour divin découlaient du Christ. Tous ceux que pénètre son Esprit aimeront comme il a aimé. Le même principe qui a inspiré le Christ inspirera aussi leurs relations les uns avec les autres. » – Jésus-Christ, pp. 682, 683.

2.     Que disent les Saintes Ecritures de l’amour du Sauveur pour ses disciples juste avant sa terrible agonie en Gethsémané ?

Jean 13 : 1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

« Le Christ savait que le temps était venu où il devait s’en aller du monde vers son Père. Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin. L’ombre de la croix s’étendait déjà sur lui, et son cœur ressentait déjà les tortures de la douleur. Il prévoyait qu’il serait abandonné à l’heure où on le trahirait. Il savait qu’il devait endurer la mort la plus humiliante que l’on pût infliger à des criminels. Il voyait l’ingratitude et la cruauté de ceux qu’il était venu sauver. Il savait combien grand était le sacrifice qui lui était demandé, et que, pour un très grand nombre, ce sacrifice serait offert en vain. Il voyait tout ce qui l’attendait, et il eût été bien naturel qu’il se sentît accablé par le poids de ses souffrances. Mais il considérait les douze, qui lui avaient été étroitement associés, qui auraient à se débattre dans le monde lorsque sa passion serait achevée. Il n’oubliait jamais ses disciples quand il songeait à ses propres souffrances. Il ne pensait pas à lui-même. Sa sollicitude pour eux absorbait complètement son esprit. » – Jésus-Christ, p. 646.

L’amour des disciples pour leur Maître
3.     Que pouvons-nous dire de l’amour de quelqu’un s’il place le Maître en seconde ou en troisième place ? Quel amour est seulement digne de lui ? Pouvons-nous dire que notre plus grand amour est pour le Seigneur ?

Matthieu 10 : 37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.
Luc 14 : 26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.

« Mais pour accepter l’invitation au festin évangélique, il faut subordonner ses intérêts temporels à la réception du Christ et de sa justice. Dieu donne tout en faveur de l’homme, et il lui demande un service qui soit au-dessus de toute considération personnelle et matérielle. Il ne peut agréer un cœur partagé. Un cœur absorbé par des préoccupations terrestres ne saurait s’abandonner à Dieu.
« Cette leçon vaut pour tous les temps. Nous devons suivre l’Agneau de Dieu où qu’il aille, nous laisser diriger par lui, préférer sa compagnie à celle de nos amis. N’est-ce pas lui qui a dit : ‘Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi’? Matthieu 10 : 37. » – Les paraboles de Jésus, p. 188.

4.     Quel est un signe clair qu’une personne aime le Maître de tout son cœur ? Qu’est-ce qui s’ensuivra automatiquement ?

Jean 14 : 21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.

« Personne ne peut aimer Dieu suprêmement et transgresser un de ses commandements. Le cœur adouci et subjugué par la beauté du caractère du Christ et bridé par les règles pures et élevées qu’il nous a données, mettra en pratique ce qu’il a appris de l’amour, et il suivra Jésus dans une humble obéissance. Le pouvoir vivant de la foi se révélera dans des actes d’amour.
« Quelle preuve avons-nous que nous avons l’amour pur, sans alliage ? Dieu a érigé une norme – ses commandements. ‘Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime.’ Jean 14 : 21. Les paroles de Dieu doivent avoir une place constante dans nos cœurs. » – Our High Calling, p. 73.

5.  Quelle question posa le Seigneur au disciple qui l’avait renié sous la tentation ? Quelle fut la réponse ?

Jean 21 : 15 Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux.

« Cette question qui sondait le cœur était nécessaire dans le cas de Pierre, et elle nous est aussi nécessaire. L’œuvre de restauration ne peut jamais être complète à moins qu’elle ne parvienne aux racines du mal. Plusieurs fois, les branches ont été coupées, tandis que la racine d’amertume a été laissée pour ressurgir et en contaminer beaucoup. Mais on doit arriver jusqu’aux profondeurs mêmes du mal caché, … » – Conflict and Courage, p. 322.
« Ce ne fut qu’après avoir été amené à renoncer à lui-même et à se confier entièrement en la puissance divine que l’apôtre reçut sa mission de berger. Le Christ lui avait dit, avant son reniement : ‘Quand tu seras converti, affermis tes frères.’ Luc 22 : 32. Ces paroles étaient significatives quant à la tâche immense et importante qui l’attendait, et qu’il devrait accomplir auprès des inconvertis. « L’expérience personnelle de Pierre, lequel avait péché, souffert et s’était repenti, l’avait préparé pour cette œuvre. Tant qu’il n’avait pas conscience de sa faiblesse, il ne pouvait connaître le besoin qu’a le croyant de dépendre du Christ. Mais au milieu du tumulte des tentations, il avait mieux compris que l’homme ne peut trouver le salut qu’en se défiant complètement de lui-même, et en se reposant entièrement sur le Sauveur. » – Conquérants pacifiques, pp. 461, 462.

6.     De quelle mission Jésus chargea-t-il Pierre après qu’il avoua à plusieurs reprises son amour pour lui ? Quelle mission similaire le Seigneur confie-t-il à tous ceux qui l’aiment ?

Jean 21 : 16 Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.

« Le Christ mentionne à Pierre une condition nécessaire à son service, lorsqu’il lui pose la question : ‘M’aimes-tu ?’ C’est là, en effet, l’essentiel. …
« L’amour du Christ n’est pas un sentiment passager, mais un principe vital qui doit se manifester comme une force résidant dans le cœur. …
« La façon dont le Christ avait traité Pierre contenait une leçon pour le disciple et pour ses frères. Bien que l’apôtre ait renié son Maître, l’amour que Jésus éprouvait pour lui n’avait jamais faibli. Lorsque Pierre enseignerait la Parole de Dieu, il devrait faire preuve, envers le pécheur, de patience, de sympathie et d’amour miséricordieux. Le souvenir de sa faiblesse et de son égarement l’amènerait à se comporter, envers les brebis et les agneaux confiés à ses soins, avec la même tendresse que le Christ lui avait témoignée. » – Conquérants pacifiques, pp. 462, 463.

L’épreuve de l’amour
7.     Pourquoi le Seigneur posa-t-il la même question à Pierre trois fois ? Quelle serait notre réponse dans des circonstances similaires ? En tant que ses disciples, que ressentirions-nous si quelqu’un nous conduisait où nous ne voudrions pas aller ?

Jean 21 : 17-19 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. 18 En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. 19 Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi.

« Quand Christ demanda à Pierre pour la troisième fois : ‘M’aimes-tu ?’, la sonde atteignit le plus profond de son âme. Pierre se jugeant lui-même, tomba sur le Rocher, et dit : ‘Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime.’
« Voilà l’œuvre qui correspond à chaque âme qui a déshonoré Dieu et a blessé le cœur de Christ en niant la vérité et la justice. Si l’âme tentée supporte le processus de l’épreuve et que le moi ne revient pas à la vie pour se sentir blessé et maltraité par l’épreuve, ce couteau pénétrant révèle que l’âme est morte au moi, mais vivante en Dieu.
« Pierre était maintenant assez humble pour entendre les paroles de Christ, et sans poser plus de questions, le disciple, une fois impatient, vantard et sûr de lui-même, devint soumis et contrit. Sans aucun doute, il suivit son Seigneur, le Seigneur qu’il avait renié. La pensée que Christ ne l’avait pas renié ni rejeté fut pour Pierre une lumière, une consolation et une bénédiction. Il crut qu’il pouvait choisir la manière dont il serait crucifié, mais ce serait avec la tête en bas. Et Pierre qui participa de si près aux souffrances de Christ, participera aussi à sa gloire quand Jésus ‘s’assiéra sur le trône de sa gloire’ (YI 22/12/1898). » – Commentaires bibliques, p. 255.

Pour une étude complémentaire
« Chaque membre d’église qui a été vraiment converti doit recevoir un travail. ‘J’examinais la cause de celui qui m’était inconnu,’ déclara Job. Nous devons réfléchir à ce que signifie le service pour Dieu. Cela veut dire exercer le même genre de ministère que le Christ exerça quand il était dans notre monde. Dans ce travail, que nous soyons riches ou pauvres, nous sommes appelés à porter le joug du Christ et à apprendre de lui à être doux et humble de cœur. Certains, plus particulièrement, ont la charge de présenter Christ de la chaire en ouvrant les oracles de Dieu aux églises. Mais ils ne doivent pas s’abstenir de visiter les familles, de parler avec elles, de prier avec elles, de les exhorter, d’encourager ceux qui ont besoin d’encouragements, et de présenter un ‘Ainsi dit l’Eternel’ pour affronter toute déficience. Trop peu de ce travail est fait. Le travail personnel est grandement nécessaire. » – The Review and Herald, 21 juin 1898.