INTRODUCTION

La loi et l’Évangile sont deux éléments irremplaçables du plan de Dieu pour racheter l’homme déchu. La loi révèle ce qu’est le péché et l’évangile sauve le pécheur repentant du péché et de la mort éternelle. Les Écritures ne mentionnent pas ces deux termes dans les premiers chapitres de la Genèse, mais les deux existaient avant l’Éden. En outre, tandis que l’Ancien Testament ne mentionne pas le terme « évangile », sa large portée (le grand amour de Dieu, la grâce, les promesses, la justification et le salut) pénètre chaque livre. En fait chaque page des Saintes Écritures donne une preuve du plan de la rédemption réalisé par l’Agneau de Dieu « désigné d’avance, avant la fondation du monde » 1 Pierre 1 : 20. Dans son amour et sa grâce, le Seigneur « nous a élus en lui avant la fondation du monde » Éphésiens 1 : 4.

L’Évangile atteste que la justification et le salut ne sont pas accordés sur la base du mérite humain mais comme le don gratuit de la grâce de Dieu. C’était dans la promesse donnée en Éden concernant la « postérité » de la femme qui écraserait la tête du serpent (Genèse 3 : 15), aussi bien que dans le témoignage donné à Abraham, qui « eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice. » Genèse 15 : 6. Le grand sujet de la justification qui est présenté dans le Nouveau Testament a son fondement dans l’Ancien Testament. Le prophète Habacuc déclara que « le juste vivra par sa foi » Habacuc 2 : 4. La loi et l’évangile sont donc présentés dans l’Ancien Testament comme liés l’un à l’autre.

Dans de nombreuses églises différentes, combien croient que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament sont en pleine harmonie, enseignant que le salut est reçu par la grâce au moyen de la foi ? Pas beaucoup. Un grand nombre enseigne que c’étaient deux systèmes différents, l’un pour le temps des patriarches et des prophètes (le salut étant obtenu par l’obéissance à la loi) et l’autre pour le temps du Nouveau Testament (le salut par la grâce). C’est l’une des nombreuses erreurs, qui sont répandues dans le monde.

L’Esprit de prophétie déclare : « Il n’y a pas de contradiction entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans l’Ancien Testament nous avons l’Évangile d’un Sauveur à venir ; dans le Nouveau Testament nous avons l’Évangile d’un Sauveur révélé tel que les prophètes l’avaient prédit. Tandis que l’Ancien Testament annonce continuellement la véritable offrande à venir, le Nouveau Testament montre que le Sauveur préfiguré par les offrandes symboliques est déjà venu. La gloire obscure de l’ère juive a été rem- placée par la gloire plus brillante et plus claire de l’ère chrétienne. (ST 29/7/1886). » – Commentaires bibliques, p. 299.

« Les bonnes œuvres ne peuvent servir en aucun cas à acquérir le salut, mais elles constituent une preuve de la foi agissant par la charité et purifiant l’âme. Et, bien que la récompense éternelle ne soit pas due à nos mérites, elle sera néanmoins proportionnée à l’œuvre que nous aurons accomplie, par la grâce du Christ. » – Jésus-Christ, p. 304.

Ce n’est pas le seul problème. Le suivant est le contraire – l’assertion que les auteurs du Nouveau Testament enseignent que la loi de Dieu fut abolie par la mort de Jésus sur la croix et les croyants sont libérés de son observance. « Mais, pas une seule fois, » écrit sœur White, « Christ n’a déclaré que sa venue annulait les demandes de la loi de Dieu ; bien au contraire, dans le dernier message pour son église, écrit à Patmos, il prononça une bénédiction pour ceux qui gardent la loi de son Père : ‘Bienheureux sont ceux qui font ses commandements, afin qu’ils aient droit à l’arbre de vie, et qu’ils entrent par les portes dans la Cité.’ Apocalypse 22 : 14. Version Martin » – (The Signs of the Times, July 29, 1886) Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 6, p. 1095.

« Sa loi est la transcription de son caractère. Elle est la norme à laquelle tous doivent parvenir pour entrer dans le royaume de Dieu. Personne n’a à marcher dans l’incertitude… La loi de Dieu n’est pas abolie. Elle existera à travers les siècles éternels. Par la mort de Christ elle fut magnifiée, et le péché fut exposé sous son véritable jour. » – In Heavenly Places, p. 137.

« La loi morale, » continue l’Esprit de prophétie, « ne fut jamais un symbole ou une ombre. Elle existait avant la création de l’homme, et elle durera aussi longtemps que le trône de Dieu. Dieu ne pouvait pas changer ou modifier un seul précepte de sa loi pour sauver l’homme, car la loi est le fondement de son gouvernement. Elle est immuable, inaltérable, infinie et éternelle. Et pour sauver l’homme tout en maintenant l’honneur de la loi, il fut nécessaire que le Fils de Dieu s’offrît lui-même en sacrifice pour le péché. Lui qui n’a point connu le péché, il l’a fait péché pour nous. Il mourut pour nous sur le Calvaire. Sa mort démontre le merveilleux amour de Dieu pour l’homme et l’immuabilité de sa loi (RH 22/4/ 1902). » – Commentaires bibliques, pp. 300, 301.

Souvenons-nous que le salut a toujours été et est encore par la grâce par le moyen de la foi. L’Ancien et le Nouveau Testament ne sont pas en opposition, et la loi et l’évangile sont en complète harmonie. La loi définit le péché et l’évangile de Jésus-Christ sauve le pécheur repentant du péché. Sans la loi de Dieu, le péché n’est pas condamné et il n’y a pas besoin de la grâce. Ceux qui nient la validité de la loi, indirectement nient la grâce.

« La loi et l’évangile sont en parfaite harmonie. L’une soutient l’autre. Dans toute sa majesté, la loi fait face à la conscience, en faisant que le pécheur sente sa nécessité de Christ comme propitiation pour le péché. L’Évangile reconnaît le pouvoir et l’immuabilité de la loi. ‘Je n’ai connu le péché que par la loi’, déclare Paul. La signification du péché, inculquée par la loi, conduit le pécheur vers le Sauveur ; et l’homme, dans sa nécessité, peut présenter les arguments puissants fournis par la croix du Calvaire ; il peut réclamer la justice de Christ, car elle est impartie à chaque pécheur repentant. (RH 22/4/1902). » – Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 6, p. 1096.

Les Leçons de l’École du Sabbat pour le quatrième trimestre présentent certains concepts des épîtres de l’apôtre Paul relatifs à la loi qui peuvent être difficiles. Néanmoins, il est important de les étudier avec ceux qui semblent plus faciles à comprendre. Alors que nous étudions toutes ces choses prions pour la lumière et relions chaque chose avec les vérités trouvées dans l’Apocalypse concernant le reste fidèle : « Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » Apocalypse 12 : 17. « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » Apocalypse 14 : 12.

Ces sujets bibliques très importants – la loi et l’évangile – sont des parties essentielles du plan de la rédemption, aussi est-il important de bien les saisir en ce temps. Chérissons cette occasion, prions pour la conduite divine, et humblement demandons la sagesse pour que l’étude de ces leçons résulte en une grande bénédiction pour chaque croyant.

– Les frères et sœurs de la Conférence Générale et du Département Ministériel